FOCUS 3 - Préparer le redémarrage du Bien Commun - Publié le 6/4/2020

FOCUS 3 – Préparer le redémarrage du Bien Commun – Publié le 6/4/2020

Se projeter…

Se projeter dans le temps à venir, dans le temps du redémarrage. Nous sommes nombreux à le faire déjà ; Nous devrons tous le faire demain. Quand j’ai fait cet exercice, que j’ai pensé à TalendHom et au travail que nous allons devoir faire avec Francesca, que j’ai pensé à chacun d’entre vous et au travail que vous allez devoir faire avec vos équipes, me sont apparus des bureaux, des machines, des usines, des process, des contrats, des équipes. Autant de lieux, de personnes et de tâches bien réelles et qui promettent d’être plus ou moins compliquées à adresser. Dans le même temps, il m’est aussi apparu autre chose, comme une évidence et que je souhaite partager avec vous.

 

… au-delà de l’évident : Du compliqué au Complexe

Si adresser le redémarrage du niveau structurel de l’Organisation est essentiel, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. C’est sans aucun doute compliqué. Mais ne savons-nous pas venir à bout du compliqué ? Ce que je souhaite partager avec vous, c’est ma conviction que nous devons redémarrer quelque chose de plus complexe. Quelque chose qui vient interroger les niveaux Institutionnel, Dynamique de groupe et individuel de l’Organisation. Quelque chose de central pour Francesca et moi car il a présidé à notre association : Le Bien Commun.

 

Appréhender le Bien Commun dans le champ de l’entreprise :

Qu’est-ce que le Bien Commun ? Le Bien Commun est un concept qui surgit de l’abstraction par la force des intentions individuelles qui le rendent réel, qui se combinent pour se mettre au service de la construction et du développement d’un collectif à l’identité unique, l’Entreprise.

Le Bien Commun se définit alors comme un ensemble de personnes qui décident de prendre soin de la qualité de leurs relations pour écrire, ensemble, une histoire qui parle d’elles et dont elles sont les acteurs, de développer, dans l’ici et maintenant du contexte, des comportements et des process toujours optimisés et construits sur les fondamentaux de la frugalité, de prêter une attention particulière à maintenir le matériel à un parfait niveau de capacité de production, d’entretenir le bâti consciencieusement, le tout pour assurer un développement pérenne et durable.

Le concept du Bien Commun prend alors réalité en ce qu’il devient, au-delà des actions concrètes qu’il implique, un état d’esprit, une manière d’être, de faire et de se comporter. N’est-ce pas, finalement, bien au-delà de cette période, ce dont nous prenons soin, sans le nommer, depuis toujours ? N’est-ce pas l’essence même du travail de manager ?

 

Appréhender le Bien Commun dans le champ du management :

Dans le champ du management, le Bien Commun est le creuset dans lequel sont construits les fondamentaux de la culture managériale. Des fondamentaux qu’il est indispensable de respecter et de faire respecter en cette période qui nous a tous éparpillés, tant avoir des repères connus et respectés par tous devient vital au fonctionnement cohérent du collectif.

2 principes guides :

Dans le champ du management, le Bien Commun est construit sur la base de 2 principes guides : La subsidiarité et la solidarité.

Le 1° interpelle directement les niveaux Institutionnel et structurel de l’Organisation, les enjoignant à poser comme principe que chaque action doit être faite par l’acteur qui en est le plus proche. Sont ainsi valorisées l’expérience et les compétences de chacun, quel que soit sa place, son rôle et son rang. Le 2° interpelle quant à lui les niveaux structurel, dynamique de groupe et individuel de l’Organisation, faisant directement référence au concept managérial de la chaine de la valeur. L’interdépendance des acteurs est posée comme un incontournable, rappelant à chacun de faire son travail le mieux possible s’il ne veut pas pénaliser les autres, rappelant au collectif qu’une chaine à la force de son maillon le plus faible. Chaque équipier doit donc prêter attention à la qualité de son travail. Le collectif doit prêter attention à ne laisser personne sur le bord du chemin.

Veiller au Bien Commun implique donc discipline, rigueur, écoute de soi et qualité de présence aux autres.

Favoriser l’engagement :

Le Bien Commun ainsi construit nourrit 3 besoins essentiels à l’engagement : « faire partie de… », « contribuer », « valoriser ses talents et ses appétences », « mesurer sa valeur utile ». Il donne du sens au travail individuel valorisé au sein du collectif. Il balise le chemin pour en faire partie et donne les moyens à chacun d’entre nous, en responsabilité et en conscience, de décider « d’en être…ou pas »